Conférence à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes
ven. 8 mars 19h

Conférence à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes

Spectacle
1h conférence

Tarif

  • Plein 5€
  • Réduit

Placement libre

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Conférence à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes

Elsa Godart


La conférencière Elsa Godart est philosophe, psychanalyste et essayiste. 


Après avoir obtenu un doctorat en philosophie de La Sorbonne (Paris IV), puis un doctorat en psychologie de l’Université Louis Pasteur à Strabourg, elle obtient une habilitation à diriger des recherches de l’Université Diderot (Paris VII).


Elsa Godart est directrice de recherche en philosophie et psychanalyse. Elle est chercheuse permanente au LIPHA (Université Gustave Eiffel), chercheuse associée au LAP (EHESS-LAP) et conseillère scientifique pour l’Université Libre de Bruxelles;. Responsable du D.U. « Éthique et Numérique » (faculté de Santé -UPEC), elle est membre du comité d’éthique d’instruction des signalements auprès de la cellule éthique du numérique en santé de la Délégation ministérielle au numérique. 


Elsa Godart est également psychanalyste exerçant en libéral, membre de la Fédération européenne pour la psychanalyse (FEP), conférencière nationale et internationale et membre de l’Institut du Virtuel (IVSO).


Elsa Godart est lauréate du Prix des Savoirs 2020 pour L’Éthique de la sincérité (Armand Colin) et du Trophée 2022 de la recherche en éthique pour son essai Éthique de la sincérité. Survivre à l’ère du mensonge.

 

Des Vies vides au plein de la vie 

D’où vient ce besoin de visibilité, cette quête insatiable de notoriété, cette soif inextinguible de reconnaissance ? Comment expliquer que de l’anonyme le plus discret au professeur le plus admiré, chacun cherche son quart d’heure de gloire, sur les réseaux sociaux comme dans les médias ?
Après quoi court ce monde qui tourne autour de la popularité ? D’où vient-il que l’on cherche tant à exister sans plus jamais chercher à vivre ?

La première et la plus évidente hypothèse capable d’expliquer cette course frénétique qui nous pousse toujours a être «vu» par le plus grand nombre, cache la peur de l’invisibilité : ne pas être vu, c’est ne pas exister. Cela pose évidemment la question de savoir pourquoi nous sommes tant en demande de regards à notre époque ? La deuxième hypothèse, empruntée à Carlo Strenger, fait le constat que pris dans les filets de cette modernité de compétition et de réussite, nous sommes prêts à tout pour connaître «notre quart d’heure de gloire» parce que nous sommes terrifiés à l’idée de «rater notre vie», de ne pas être à la hauteur, d’échouer. La troisième hypothèse est que ce comportement ne traduit pas tant la peur de l’invisibilité que celle de n’être rien, une tentative à peine masquée de cacher le rien lui-même.


Elsa Godart développe l’idée selon laquelle cette quête de reconnaissance, l’inexistence de nos vies, cache le vide de nos existences, nos manques-à-être, nos absences, nos vacuités, nos disparitions, nos oublis et autres déficits d’être, nos contresens. L’hypothèse qu’elle formule est que la peur du vide conditionne désormais notre rapport à la reconnaissance.


Ainsi voulons-nous exister à tout prix pour mieux fuir nos vies vides.

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